Le Soccer a toujours joué un rôle important dans la vie de Fonderson Ashu. Aujourd’hui, le camerounais de 35 ans est considéré comme l’un des meilleurs arbitres de la Fédération Internationale de Football Corporatif (FIFCO). Sa remarquable carrière, qui comprend plus de 500 matchs pour l’organisation, est un exemple pour les prochaines générations.
Kumba n’est pas seulement la plus grande ville dans la Province du Sud-Ouest du Cameroun, mais aussi le centre commercial de Fève de cacao et d’huile de palme. Dû à son excellent emplacement proche du Golfe de Guinée, de nombreuses entreprises étrangères investissent la région depuis deux ans. Le Soccer est très implanté dans les cœurs et âmes des personnes de Kumba. Les anciens joueurs camerounais comme Samuel Eto’o ou Rigobert Song ont une énorme réputation parmi les supporters locaux. L’un d’eux est Fonderson Ashu. L’arbitre de la FIFCO a vécu la plupart de sa vie dans la «Ville K» et est tombé amoureux du soccer depuis ses premiers jours à l’école. «J’ai grandi dans un environnement où le soccer fait partie de la culture», a dit M. Ashu. «Même si mes amis et moi ne pouvions acheter de vrai ballon, nous trouvions toujours un moyen de jouer. De temps en temps, nous utilisions des sacs plastiques liés entre eux, ou des oranges non mangées.»
Après avoir été diplômé de l’école, M. Ashu a décidé de s’engager professionnellement dans le soccer. Seulement, ses boulots l’ont empêché de réalisé son rêve. «Si quelqu’un m’avait offert l’opportunité de commencer mon entrainement d’arbitre au Cameroun, je l’aurais tout de suite saisi. A la fin, je n’ai pas eu l’opportunité de signer. La majorité des matchs était programme l’après-midi. Et je ne pouvais pas quitter mon travail à cette heure-là.» a déclaré M. Ashu avec une voix calme. Cependant, lorsque ce père de deux enfants s’est déplacé au Canada en 2011, il a finalement eu la chance de voir son rêve se réaliser. «Tout a changé pour moi, après que je sois arrivé à Montréal. La première entreprise pour laquelle je travaillais avait une équipe dans la Ligue de Soccer Corporatif du Canada (LSCC) et mes collègues voulaient que je les rejoigne. Pendant ma première saison, j’ai rencontré Albert Zbily, qui est le président de la FIFCO. Je lui ai dit que j’aimerais devenir un arbitre et il n’a pas hésité pour m’inviter pour une formation de deux jours.» a dit M. Ashu.
Il s’est avéré que ce programme d’entrainement était l’un des moments clefs de la carrière du Camerounais. Sans l’apprentissage des règles d’arbitrage, il n’aurait pas été capable d’atteindre les 500 matchs si rapidement. C’est également la raison pour laquelle M. Ashu aime s’en souvenir de temps en temps. «Lorsque vous faites quelque chose que vous aimez, nous n’en n’oubliez jamais les détails. Je me souviens que le programme d’entrainement était pendant une fin de semaine. L’entrainement était séparé en une partie théorie et une partie pratique. Lors de la dernière évaluation, je devais être un arbitre de touche ainsi qu’un arbitre central.» se souvient M. Ashu avec un sourire. Après avoir reçu sa licence d’arbitre, ce débutant pouvait enfin prendre le sifflet. Avant d’être assigné pour un match de Division d’élite dans la LSCC, il devait prouver son niveau dans les divisions mixtes. «Mon premier match était à McGill Forbes Field à Montréal. J’étais supposé être l’un des arbitres assistants mais j’ai eu beaucoup de mal à trouver l’endroit. Avec de la chance, je suis arrivé 5 minutes avant le début du match.» a dit M. Ashu. «Ce n’était pas facile pour moi au début.»
Comme d’autres arbitres FIFCO avant lui, M. Ashu a appris que l’expérience n’arrivait pas après une seule nuit. La route du succès est parsemée d’obstacles et il y a pleins de raisons d’abandonner. C’est pour cela que le Camerounais d’1m86 est toujours prêt pour le pire scenario possible avant d’entrer sur le terrain. «Je regarde souvent les historiques des équipes les jours de matchs. La plupart du temps, les statistiques me diront à quoi je peux m’attendre. Si un joueur a eu 3 cartons jaunes lors des 5 premiers matchs, il y a de forte chance que je lui en donne un également.» a expliqué M. Ashu. Depuis que le soccer est devenu de plus en plus dynamique ces dernières années, les arbitres sont encouragés à travailler ensembles tout en étant proches. «La plupart du temps, vous devez vous décider en moins d’une seconde. Quand vous êtes au centre du terrain, il est difficile de tout observer. Je pense que vous avez plus de chances de faire face à toutes les difficultés, si vous êtes en bonne relation avec vos collègues» a indiqué M. Ashu. «Vous ne laissez personne derrière.»
Après avoir obtenu de l’expérience lors du début de saison, l’homme de 35 a pu rapidement augmenté son niveau. Dû à son sens du professionnalisme, il est devenu l’un des meilleurs arbitres de la FIFCO. «Je pense que je me suis beaucoup amélioré depuis ma première année. Au début, j’étais très strict avec les cartons. Maintenant, je réalise qu’il faut aussi utiliser les mots surtout lorsque les enjeux sont élevés et que la compétition est physique.» a admit M. Ashu. En plus d’être communicatif, le diplômé de MBA essaye également de montrer au joueur qui est en charge du match en utilisant le langage du corps. «Il est crucial de s’imposer dès le début du match. Les joueurs doivent savoir que tu es l’autorité sur le terrain. Je compare souvent les arbitres aux policiers. Les deux sont responsables de faire respecter la loi.» a dit M. Ashu. «N’attendez pas à ce que les joueurs vous aiment en tant qu’arbitre, car vous leur donnez des avertissements. Vous pouvez faire des erreurs, mais ne le montrez pas. Vous pouvez de temps en temps les corriger immédiatement si vous vous en rendez compte, et il faut que les joueurs vous comprennent.»
En arbitrant plus de 500 matchs dans sa carrière, M. Ashu a élevé la limite pour les autres arbitres de la FIFCO. Aucun autre arbitre n’a atteint ce palier. Il n’est donc pas surprenant que le camerounais est devenu un modèle pour les jeunes générations. Si quelqu’un a besoin d’un conseil, il peut demander l’avis de ce supporter de Manchester United FC. «La première chose que je suggèrerais, est de prendre chaque match comme une finale. Toujours être juste et respectueux. Je pense que c’est mon secret.» a dit M. Ashu. «Ce que j’ai réalisé durant les dernières années est que vous devez toujours être encore plus attentifs lors des cinq dernières minutes. Si vous perdez votre concentration pendant ces minutes précieuses, les joueurs pourraient utiliser ceci à leur avantage.»
Le département d’arbitrage de la FIFCO te remercie pour ta passion et ta dévotion. Nous sommes fiers de tes performances sur le terrain. Félicitation pour ton 500ème match !